[Hikari - Gareki] Lorsque la déprime est au rendez-vous, les ennuis ne sont jamais loin.

**messages** : 742 **ici depuis** : 05/02/2010

Depuis combien de temps Lys était-elle entrain attendre dans ce petit magasin au coin de la rue principale de la galerie marchande ? Il allait bientôt être vingt-et-une heure et elle ne serait sûrement pas en avance ni même à l'heure pour accueillir Hikari. Mais bon, la réelle question étant plutôt : depuis quand était-elle à l'heure ? Toujours à s'y prendre à la dernière minute, toujours à attendre le dernier petit instant pour faire les plus grandes choses; telle était la nature de Lys, un peu en retard sur le temps, mais jamais sur les gens - quoique.
La tension était palpable à la caisse, les clients râlants pour pouvoir enfin payer, les caissiers s'amusant à ralentir la cadence pour faire retenir la leçon aux acheteurs trop pressés. Une chose demeurait sure pour Lys : plus jamais elle ne viendrait dans ce taudis de convini à la noix, qui l'agaçait tout particulièrement. Après une bonne demi-heure passée - alors que dix minutes auraient largement suffi - la rousse flamboyante se pressa dans les rues de Kyuu, passant pas chaque raccourcis qu'elle connaissant, n'omettant pas sa mission première : arriver avant Hikari dans sa chambre. La Number III ne savait pas vraiment si la recrue récente était assidue et ponctuelle, c'est pourquoi elle se pressait un peu que d'habitude.
Il ne restait pas plus de deux cents mètres avant l'arrivée et l'accès à la chambre, ce qui suivrait la délivrance de ces sacs trop lourds pour deux simples et frêles bras comme ceux qu'avait Lys. Mais comme on le sait bien, une bonne chose n'arrive jamais sans en avoir surmonté une agaçante autre : c'est vrai qu'on ne s'attend pas qu'à de bonnes fréquentations la nuit tombée, à Kyuu, surtout pas Lys qui s'amuse à les torturer, les abattre ou à les mettre en prison le plus souvent. La jeune femme portait un sweat gris à capuche - qu'elle avait déjà sur la tête, avec seulement deux ou trois de ses mèches rougeâtres sorties - et un short noir lui arrivant à mi-cuisse, polyvalent et pratique. Un pas de plus et elle se retrouva encerclée par trois ou quatre imbéciles, sûrement avec l'idée de la dévaliser et de s'enfuir la laisser geindre à terre. Elle s'en débarrassa bien assez vite, en prenant soin de ne pas les tuer et de les amener bien rapidement à la prison.

Cette fois c'était sûr, elle était en retard. Elle courut du mieux qu'elle put, sautant au dessus d'un obstacle ou d'un arbuste, shootant dans une poubelle ou autre encombrant laissé par inadvertance sur la voie publique. Rien ne pouvait stopper la course effrénée de la Number qui allait à une allure folle. Elle ralentit le pas lorsque le Manoir où elle créchait arriva dans son champ de vision. Elle vit son bras sur lequel se trouvait une tâche fraîche plus sombre que le sweat qui n'était pas là auparavant : du sang. Et la source en était incontestablement sa lèvre inférieure, fendue, probablement par un coup mal placé d'un des caïds qu'elle avait affronté à l'instant. Qu'allait bien pouvoir penser Hikari ? Lys arriverait en retard, blessée, de l'alcool en main. De l'alcool ? Oui, c'est bien ce qui se trouvait dans le sac qu'elle se traînait depuis le magasin : Vodka, Malibu, Jack Daniel's seraient à l'honneur, n'utilisant que les boissons telles que le Coca Cola ou le jus d'orange en accompagnement.
La rousse traversa le hall, sourit et salua un des Majordomes en se pressant dans les escaliers, seule étape avant de rejoindre sa chambre. Du bout du couloir, Lys cru définir une silhouette se tenant devant la porte de sa chambre. Elle sourit et lança :

« Hikari, déjà là ? Je suis désolée, mais j'ai un petit contre-temps et ... M'enfin c'est bon, je suis là, hein ! »

Elle s'avança jusqu'à la porte, descendit sa main jusqu'à la serrure, y plongea la clé et ouvrit la porte. Aïe. En souriant, sa lèvre s'était rouverte. Quelle plaie. Mais bon, la soirée promettait d'être longue. Lys poussa la porte, pour qu'elle s'ouvre totalement et se tourna finalement vers Hikari.

Hikari avait répondue au SMS de Lys à midi et demi. Alors que la rousse lui avait envoyé un premier SMS à quatre heures.. Mais évidemment, à quatre heures du matin, Hikari était bien au chaud dans son lit. Lorsqu'elle avait lue le SMS, Hikari fut surprise. Surprise mais à la fois heureuse. En effet, Hikari ne connaissait pas depuis longtemps les Numbers alors, elle fut heureuse que Lys l'invite à venir dans sa chambre boire un peu. Héhé, elle sentait qu'elle allait s'amuser avec la Minami. D'ailleurs en parlant des Numbers, Hikari avait des avis très mitigées. Entre Nessa qu'elle trouvait froide et mystérieuse mais dont, elle aimerait mieux la connaitre. Sono, qu'elle trouve hypeeer louche. Fuuta, qui à l'air assez marrant. Sho.. Qui était super mignon mais ça, elle ne l'avouerait jamais. Mune qui lui paraissait assez marrante aussi, en plus, avec Fuuta ça devrait faire un bon duo. Et enfin Lys.. Si elle devait définir la personne dans les Numbers avec qui elle était assez "proche", c'était bien Lys Minami. En faite, ça avait démarré lors d'un stupide sous-entendue qu'avait fait Lys à son égard sur Sono. Puis Hikari voyait le regard de Lys sur Nessa avait commencer, aussi à la taquiner sur ça. Et donc voilà comme elles étaient devenues.. amies.

La jeune fille lâcha un bâillement. Il était tôt et elle était déjà fatiguée.. Tss, ça n'allait plus ça. Était-elle entrain de devenir vieille ? Elle pouffa à cette idée stupide. La brune jeta un coup d'œil sur l'horloge de sa chambre. Vingt et une heure. Pile. Elle sortie de sa chambre pour toquer à celle de Lys mais.. aucune réponse. Hm ? Lys n'était pas là ? Pourtant, c'était la rouquine qui lui avait dit qu'elle lui ferait les pires châtiments si jamais Hikari osait être en retard. Cependant, elle se retourna directement lorsqu'une voix familière vint à sonner à ses oreilles;

« Hikari, déjà là ? Je suis désolée, mais j'ai un petit contre-temps et ... M'enfin c'est bon, je suis là, hein ! »

Hikari eut un grand sourire envers Lys. La jeune fille allait répondre mais attendit car Lys était déjà entrain de "repartir" pour ouvrir la porte. La rousse se retourna donc pour sourire à la brune comme pour l'inciter à entrer et à ce moment là, Hikari remarqua la lèvre fendue de Lys.

« Oh ! Lys, regarde ce que tu t'es fait à la lèvre ! Faut soigner ça ! Imagine si ça s'infecte ou autre ? »

Oui, Hika' avait une imagination débordante. Comme si Lys allait mourir à cause d'une infection à la lèvre, enfin.. La brune eut une réaction assez rapide et glissa sa main dans celle de l'autre number pour la tirer dans la chambre;

« Ah ! Puis au faite, faudra que je te trouve un châtiment vue que tu m'as dit si j'arrivais en retard j'avais le droit à un châtiment.. Sauf que là, c'est toi la retardataire. » Une fois dans la chambre, Hikari lâcha la main de Lys et lui sourit. « Assis toi sur ton lit. Dit moi où se trouve ta petite pharmacie. Ensuite, on boit et on parle ! »

Hikari parlait assez joyeusement. Elle avait hâte de cette soirée. ♥

**messages** : 742 **ici depuis** : 05/02/2010

Hikari, quel joli brin de fille. Pas vraiment grande, Lys faisait au moins dix centimètres de plus qu'elle. De courts cheveux noirs, de profonds yeux bleus et une peau pâle, contrastant parfaitement avec ses petites pommettes légèrement rosies. Pendant que la rousse détaillait la brune - et qu'elle ait retiré sa capuche -, cette dernière avait arrondit ses yeux pour s'exclamer :

« Oh ! Lys, regarde ce que tu t'es fait à la lèvre ! Faut soigner ça ! Imagine si ça s'infecte ou autre ? »

Sans savoir pourquoi, Lys sourit, comme amusée du fait qu'Hikari puisse s'en faire pour une chose si peu signifiante. La Number VII entraîna l'autre dans la chambre et se mit à parler plus que la première fois. Cela était reconfortant, du point de vue de Lys, elle savait que cette soirée ne serait pas ennuyante.

« Ah ! Puis au faite, faudra que je te trouve un châtiment vue que tu m'as dit si j'arrivais en retard j'avais le droit à un châtiment.. Sauf que là, c'est toi la retardataire. » Une fois dans la chambre, Hikari lâcha la main de Lys et lui sourit. « Assis toi sur ton lit. Dit moi où se trouve ta petite pharmacie. Ensuite, on boit et on parle ! »

Lys eut un rire nerveux quant au fait qu'elle ne savait pas à quel châtiment Hikari pouvait bien penser : car oui, l'hôte du jour avait envoyé un message, assez tôt le matin d'ailleurs, en somment l'autre de ne pas arriver en retard. Résultat des courses : Lys est arrivée en retard, mais un motif plus que louable et avantageux. Mais pas sûr que cela retienne la plus petite des deux filles. La plus grande montra à l'autre du doigt où se trouvait sa pharmacie - assez complète car besoin est, on ne peut pas dire que Lys n'est jamais blessée dans les nombreux combats auxquels elle prend souvent part - soufflant tout de même que ce n'était pas la peine, qu'elle aurait très bien pu se soigner seule.
La blessée s'assied sur son lit moelleux, rebondissant un peu à son contact, attendant Hikari. Lys se mit en tailleur, bout son pied droit, son pied gauche, son bras droit, son ... Elle en mettait du temps la petite brune pour trouver un pansement ou deux !

« Ça va Hikari ? T'es pas tombée dans le trou ? »

Le trou faisait familièrement allusion à la cuvette des toilettes, qui se trouvaient dans la même pièce que l'armoire à pharmacie. Pendant un moment, Lys eut envie d'aller l'aider et qu'elles en finissent - elle avait même descendu un pied du lit, mais l'avait remonté aussitôt, comme si le sol était brûlant - , mais elle décida de la laisser chercher, cela lui apprendra à s'en faire pour elle, pour si peu surtout.
La rousse enleva son sweat gris qui lui tenait trop chaud à présent et elle avait besoin d'air, un peu compressée là-dedans; elle se retrouva en débardeur blanc et short noir, son pyjama. Oui, pour ne pas le cacher, Lys était sortie en pyjama jusqu'à la Galerie Marchande, hormis le sweat qu'elle avait rapidement enfilé pour ne pas attraper froid en ce soir d'été. En repensant à ce magasin, où avait-elle mis le sac qui contenait ses précieuses bouteilles ? Pas plus loin que trois mètres. Damn. Il lui faudrait se lever, inévitable.
À quatre pattes, Lys se déplaça avec lenteur jusqu'au sac abandonné près de la porte qui n'était pas encore fermée. Elle avança encore un peu et des éclats de voix la laissa de glace : elle avait entendu la voix de Nessa provenir de la chambre de Sono, que faisaient-ils ? Comme perturbée, Lys claqua la porte, pris le sac, s'assied sur le lit et prit la première bouteille qu'elle sentit passer sous sa main : Vodka. Pas vraiment que c'était bien, mais Lys aimait bien la boisson mais ne tenait pas réellement bien l'alcool. Elle s'adonna à sa pauvre bouteille qu'elle ouvrit sans remord : une gorgée, deux gorgées, puis trois, puis quatre. Respiration. Pourquoi diable Nessa se trouvait chez Sono à une heure pareille ? En y réfléchissant bien, peut-être bien que les regards que ces deux-là échangeaient n'étaient pas totalement innocents enfin de compte. Et puis comme si elle l'implorait, Lys appelait tristement Hikari :

« Hikaaaari ... »

Ça va Hikari ? T'es pas tombée dans le trou ?

Non, ça va ! J'arriiiive.

baignoire

Hikaaaari ...

Yep, je suis là Lys.. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es devenue triste d'un coup ?

Hop, hop ! Aller Lys, dit moi tout~

**messages** : 742 **ici depuis** : 05/02/2010

Lys ne tient pas l'alcool et c'est bien connu. Mais pourquoi avait-elle donc été jusqu'à boire plus que sa limite - imposée par elle-même le lendemain de cuites inimaginables, principalement - et aller jusqu'à se rendre ridicule devant Hikari ? Bon, après tout, avec des bouteilles dans une chambre fermée, que voulez-vous qu'Hikari fasse ? Elle boira, c'est évident ! Cette dernière s'était saisi du Malibu Coconut, le préféré de Lys, s'était assise à ses côtés et l'assomma de questions.

« Yep, je suis là Lys.. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es devenue triste d'un coup ? Hop, hop ! Aller Lys, dit moi tout~ »

Mais le cœur lourd et l'alcool se répandant dans le corps, la rousse n'était pas d'humeur à parler. Mais elle n'aurait su dire si ce sentiment qu'elle éprouvait était de la tristesse ou quelque chose d'autre, comme de la colère ou du remord. Remord ? Oui, de n'avoir pas su être assez proche de Nessa depuis tout ce temps. Mais en parlant de temps et en comparant le durée d'amitié avec Nessa, entre Sono et Lys, c'était indéniablement Sono qui remportait tout. Alors depuis le départ, tout ceci n'était qu'en vain. Jamais Lys n'aurait réussi à capturer son cœur ou quelque chose dans le genre - qu'on peut notamment retrouver dans la plupart des shojos.
Elle voyait trouble. Vraiment ? Elle n'avait bu que la moitié de cette bouteille et elle se sentait déjà vaciller. Elle voyait une silhouette, assise en face d'elle, les cheveux courts. Était-ce un homme ? Lys mit ses mains sur la partie haute du buste de la personne qui se trouvait devant elle : ce n'était pas un homme, ou alors ce dernier serait affreusement bizarre. Elle se complaisait à toucher la poitrine qui se trouvait être celle d'Hikari, c'était moelleux, doux et agréable, tellement qu'elle y enfouit sa tête. Elle se frottait contre les deux parties de cette poitrine, qui définissaient totalement l'aspect spécifique physique des femmes. Comment ça, Lys pelotait Hikari ? Non non, vous vous faites d'affreuses illusions, passant à des conclusions hâtives et parfois erronées. Ou peut-être vous trouvez-vous dans le vrai.

« Haa~ C'est si reposant~ Ah, tiens. Mais c'est Hikari ! .. Je ne t'avais - comme qui dirait - pas vraiment reconnue~ Je ne comprends pas pourquoi, d'ailleurs .. »

S'en suivit une impressionnante descente de la précieuse bouteille d'alcool fort que tenait Lys. Un quart en une gorgée, c'était trop pour qu'on puisse le croire, mais c'était bel et bien le maudit sort qu'était réservé à ce récipient : l'inutilité totale. Mais cela importait peu à la rousse qui ne cessait de tripoter la petite brune de sa main droite; c'est qu'elle ne lâchait pas quelque chose si facilement ! Elle se leva finalement, titubant dans tous les sens, vers la droite, puis vers la gauche, puis en avant, puis en arrière ... Puis vers le bas, rigolant à terre, comme une abrutie. Regardant son plafond, elle arriva à avoir une petite pensée : pourquoi existait-il des inconscients, tels que les Rioters, qui mettaient délibérément en danger la vie du Globe ? Une idée claire dans un esprit totalement embrumé : cela ne fit pas long feu. Lys roula parterre, se mit à quatre pattes et s'avança vers Hikari, un sourire pas vraiment innocent fixé sur son visage. Et pour cause, une fois arrivée devant sa proie, elle lui sauta dessus, la renversant afin de se retrouver au-dessus d'elle. D'un coup, la Number III abandonna sa petite moue et prit un air triste ou désolé, sûrement pas atténué par la boisson.

« Tu sais Hikari, c'est vraiment triste .. ou horrible, je ne sais pas vraiment~ Comment faire, lorsque tu chéris une chose, la désire tant, l'aime tellement ... mais que tu te la faire dérober sous tes yeux ?~ Nessa n'est pas .. un objet, je le sais~ Mais pourtant, j'aimerais tellement l'avoir .. NON ! Je me suis résignée, point~ Je ne veux plus de ça .. plus d'amour ou de futilités dans le genre. J'ai perdu déjà assez de temps comme ça~ »

Puis, toujours au dessus d'Hikari, seulement longueur de ses avant-bras comme distance entre les deux visages, Lys plongea son regard flamboyant dans celui de son amie. Elle lui sourit tendrement - ou tristement, on ne sait pas trop - avant de laisser tomber sa tête dans le creux de l'épaule de l'autre. Elle finit par relâcher ses muscles progressivement et se laisser retomber en douceur sur le corps frêle d'Hikari.

« Merci d'être là, Hikari-chan~ »

Haa~ C'est si reposant~ Ah, tiens. Mais c'est Hikari ! .. Je ne t'avais - comme qui dirait - pas vraiment reconnue~ Je ne comprends pas pourquoi, d'ailleurs ..

AHAHA Lys ! Tu as vue ton sourire. Il est bizaaarre~Hip.

Tu sais Hikari, c'est vraiment triste .. ou horrible, je ne sais pas vraiment~ Comment faire, lorsque tu chéris une chose, la désire tant, l'aime tellement ... mais que tu te la faire dérober sous tes yeux ?~ Nessa n'est pas .. un objet, je le sais~ Mais pourtant, j'aimerais tellement l'avoir .. NON ! Je me suis résignée, point~ Je ne veux plus de ça .. plus d'amour ou de futilités dans le genre. J'ai perdu déjà assez de temps comme ça~

De rien Lys. Je serais toujours là pour toi si tu as besoin de moi.

Tu as une peau douce Lys~.. Puis dit toi que Nessa est peu intelligente d'être tomber amoureuse du type louche ! Hip. Elle aurait dû te préférée toi. Hip~

*8D

**messages** : 742 **ici depuis** : 05/02/2010

Hikari l'avait laissée faire. Depuis tout ce temps, elle avait plus qu'aimable avec Lys et l'avait laissée la toucher comme bon lui semblait. Elle n'avait même pas bronché lorsque la plus âgée des deux posa sa tête sur épaule; elle s'était contentée de la caresser docilement. Elle lui releva finalement la tête, afin de pouvoir apercevoir - sûrement - son regard.

« De rien Lys. Je serais toujours là pour toi si tu as besoin de moi. » Elle lui fit un sourire tendre avant de caresser la joue de la rouquine. « Tu as une peau douce Lys~.. Puis dit toi que Nessa est peu intelligente d'être tomber amoureuse du type louche ! Hip. Elle aurait dû te préférer toi. Hip~ »

La dernière phrase de la petite brune fit sourire l'autre à l'idée : si Nessa était amoureuse de Lys, comme aurait-ce été ? Auraient-elles été proches ou auraient-elles préféré ne rien se dire ? Mais encore une fois, la rousse sourit, se disant bien évidemment que c'était impossible. Alors Sono et Nessa seraient donc peut-être amoureux, d'après Hikari; cela ne réjouissait pas vraiment la Number III qui ne pouvait pas s'imaginer un tel couple, peut-être parce que cela l'agaçait ou quelque chose dans ce style-là. non, tout simplement parce qu'elle ne voulait pas d'un tel couple au sein des Numbers, ni même au sein du Globe; pas devant ces yeux, surtout. Comment pouvait-elle cautionner une telle chose ? C'était potentiellement inhumain et imprévisible.
Tiens, Lys n'avait pas percuté sur le fait que celle qui se trouvait dans sa chambre à ce moment, cette jolie petite fleur ébréchée - comme elle - en sa compagnie, n'était pas Nessa, ni même Mune; c'était Hikari. Et étonnamment, elle la rassurait. Probablement même le simple fait qu'elle ne soit à ses côtés rendait Lys heureuse. Depuis son plus jeune âge, elle avait veillé sur Mune et n'avait pas vraiment eu d'amies, si ce n'est Nessa par la suite. Mais Hikari, elle, lui offrait sa présence. Elle effleurait la joue de la rousse de ses frêles petits doigts, un sourire aux lèvres, puis elle lui avait fait un compliment sur sa peau. Sa peau ? Lys ne put s'empêcher de la toucher d'elle-même pour croire qu'on lui avait fait un commentaire positif. Celle qui se trouvait au dessus de l'autre devînt vite pivoine, avec une étrange envie de se cacher : était-ce que l'on ressentait lorsqu'on vous faisait l'honneur d'un compliment ? Toute heureuse, elle déposa un baiser sur la joue d'Hikari, en lui souriant. Merci. Les mots ne sortaient pas, mais le cœur y était.

Lys tenta de se relever, marchant beaucoup plus droit que précédemment. Mais elle n'en avait sûrement pas eu assez. Elle se saisit donc de son sac dans lequel se trouvait la dernière bouteille et l'ouvrit. Elle huma le bouchon, jeta un coup d'œil au liquide, pressa ses lèvres contre le goulot de la bouteille en verre et bascula la tête en arrière, de sorte que le liquide glisse jusqu'à sa langue, pour descendre finalement dans son tube digestif. Digestif ? Cela lui fit penser qu'elle avait un peu faim mais qu'elle irait sûrement chercher plus tard de la glace, ou quelque chose comme ça.
Sans réfléchir à rien, Lys se saisit du récipient qui contenait la Vodka, un peu plus tôt, et regarda Hikari comme si elle avait trouvé l'idée du siècle. Elle se rapprocha de son amie et tendit la bouteille. Mais elle se ravisa bien vite, commença un discours intérieur entre sa raison et son envie : le jeu, auquel elle voulait faire participer Hikari, n'avait pas de réel sens si ce n'était pas joué avec plus de participants. Mais elle se lança tout de même et posa la bouteille en long sur le sol. La rousse chercha furtivement le regard de l'autre et fit tourner la bouteille en souriant niaisement : celle si s'arrêta, le goulot en direction de Lys. Cette dernière leva les yeux au ciel, un sourire se dessinant, une fois de plus, sur ses lèvres, qu'elle vint délicatement poser sur celles d'Hikari. Elle lui adressa un clin d'œil et lui dit :

« Gagné, à toi de faire tourner. Si le goulot ne s'arrête pas sur l'une de nous deux, celle qui aura lancé la bouteille se prendra un gage~ »

Comme ça, Lys n'avait pas réfléchi plus.

certes

Gagné, à toi de faire tourner. Si le goulot ne s'arrête pas sur l'une de nous deux, celle qui aura lancé la bouteille se prendra un gage~

Oops ? Je crois ... que je vais devoir un gage ?

Invité, got it ? Invité

La terre tournait beaucoup plus vite que d'habitude, ce soir là. Si, si, je vous assure, ça en devenait dur d'effectuer une ligne droite sans s'exploser contre un mur. Ou un sol, puisqu'il n'y avait pas des murs partout. D'ailleurs, pourquoi avoir fait des murs ? Pour l'intimité ? Un drap aurait pu suffire. Ça faisait amplement moins mal de se prendre un rideau. Pour l'isolation ? Bah, autant investir dans une couette. Ça coutait quand même bien moins cher. Enfin bon, les murs existaient, et il fallait faire avec. Et ce, même quand on semblait irrémédiablement attirés par eux. Surtout avec quelques substances pas nettes dans le corps.
Mais remarquez, ce qui est bien quand on se cogne alors qu'on est bourré - ou défoncé, ou les deux -, c'est que ça nous fait rire. C'est comme si je me foutait de la gueule du premier con qui passait devant nous, sauf que le con en question, c'est moi. Remarquez, l'auto-dérision n'a jamais fait de mal à personne. Non ?
Je ne savais même pas pourquoi j'avançais. Il me semble qu'à la base, je suivais un papillon. Mais, j'avais beau regarder, il n'y avait plus aucune trace de papillon. Alors, je suivais le vide. Sans jamais pouvoir l'atteindre. Qui avait déjà pu atteindre le vide ? Si on l'atteignait, il se remplissait immédiatement de notre propre présence. Ah, triste quête.

Mais ça n'avait pas d'importance. Après tout, j'étais de bonne humeur.
Fallait dire, autant, l'alcool, ça m'avait réveillé, mais l'ecstasy, c'était vraiment la fin de toute pensée construite. Remarquez que non, en fait, parce que c'était construit de se demander pourquoi il y avait des murs, et d'apporter des arguments. Disons que c'était plus la fin de toute pensée.. anti-humaine ? Ouais, plutôt. J'en avais pris deux grammes. Enfin, deux cachets supposés être à un gramme chacun.

Je levai les yeux. Lentement - histoire de pas se faire un claquage aux ligaments oculaires, j'étais pas fou, non plus -. Devant moi, un bâtiment. Si si, j'vous jure, un bâtiment. Un bâtiment inconnu. Mais qu'était-il donc ?
C'était ma nouvelle quête. Après la recherche du vide, j'étais lancé dans la recherche de l'utilité du bâtiment si présent. Pis ça devrait pas être permit, les bâtiments, en plus. surtout dans une ville, franchement.
Je pénétrai donc dans l'édifice inconnu, et me dirigeai vers le premier couloir que je trouvai. C'était un couloir avec plein de portes de chaque côté. Étonnant, non ? Un couloir particulièrement vide. Remarquez, c'était pas comme si on allait foutre je ne sais quel garde à l'entrée d'un couloir. Sauf si le bâtiment abritait des personnages importants. Ou des malfrats. Pourtant, ça avait l'air assez gai, pour une prison. Remarquez, je peux pas trop juger, j'ai jamais été en prison. Mais j'imaginais ça plus.. effrayant, tout gris, avec des barreaux partout. Et une jolie pièce blindée, avec un petit carré pour voir ce qu'il s'y passe à l'intérieur, ainsi qu'un mince espace contre le sol, sur la porte, pour faire passer les plateaux repas, pis plein de capitonnages à l'intérieur ! Ah, non, c'était les asiles, ça. Bah, pour ce que ça changeait.

Titubant comme un unijambiste sur un bateau en péril, je me cognai dans les murs. Droite, gauche, droite, encore droite. Comment j'ai fait pour me cogner deux fois dans le même mur ?! Passons. Il était grand temps que je découvre dans quel endroit je m'étais immiscé. Peut-être le quartier général d'une bande de mafieux, ou une maison de retraite. Ou, ou, une maison close, peut-être ? Un hôpital ? - Tout en cogitant, j'ouvrai la porte. Contre laquelle je m'étais préalablement cogné. Au moins, j'pouvais être sûr que c'était pas une hallucination. -
Maison close.
Deux filles se tenaient dans la pièce. - fin de la communication.

L'âge des putes a diminué, quand même. Avant, ils attendaient au moins qu'elle soient majeures. Pis, leurs chambres étaient pas aussi luxueuses. Comment ça, elles sont majeures ?
Pour mettre fin à ses questions, stupides et dénuées de sens, tout autant que de motivation, je fermai la porte, armé d'un sourire plus ou moins.. sain ? Comme si ça pouvait me faire arrêter de penser en même temps.

**messages** : 742 **ici depuis** : 05/02/2010

Lys avait gardé un œil ou deux sur son amie qui mettait du temps à s'emparer de la bouteille, comme si elle réfléchissait ou quelque chose comme ça; cette idée la fit rire dans un premier temps, puis elle s'était impatientée le temps de dix secondes. Ces dix secondes, elle les avais passées à contempler ses murs et son grand lit à baldaquin. Enfin, ça tournait beaucoup là-dedans. Mais elle riait, Lys ne pouvait s'empêcher de rire : en voyant un livre sur sa table de chevet, une écharpe dépassant d'un tiroir, ou même une bouteille vide posée parterre. C'était une idée inconcevable, qui pouvait néanmoins se concevoir.
Hikari avait dû finir sa réflexion sur cette mystique bouteille et la fit donc tourner. La rousse, dans son élan d'intelligence, se mit à compter la probabilité de chance que le goulot tombe sur l'une ou l'autre. Non, c'était bien trop difficile dans l'étal actuel des choses. On aurait bien voulu lui souffler la réponse, qu'il n'y avait qu'une mince chance de ravoir un baiser, mais bon, le fait de la voir se triturer l'esprit inutilement n'était que plus amusant. La bouteille s'arrêta. Pas sur Lys, ni sur Hikari. Cette dernière avait tout simplement perdu et elle l'avait bien compris. De plus, elle prit un air malin.

« Oops ? Je crois ... que je vais devoir un gage ? »

Gredine ! Elle souriait tristement - c'était du faux, pourtant - et attendait plus ou moins sa sentence. Titubant un peu encore, Lys la prit dans ses bras et leva les yeux en l'air pour trouver ce qu'elle pourrait bien ordonner à la petite brune qu'elle adorait tant. Une idée lui vint comme un message de Dieu ou de quelconque personnage mythique ! .. Mais elle l'oublia assez rapidement. C'était tellement spécial comme sensation : oublier la chose à laquelle on pense, si rapidement. Cela devait sûrement être de même pour les gens. Oui, pendant ce début de soirée, elle avait déjà réussi à ne plus penser à Nessa. Peut-être pas jusqu'à l'oublier, mais au moins, elle n'y pensait pas. Plus. Enfin bon, cela reviendrait probablement. Sûrement. Inévitablement. Puis elle essaiera de l'oublier à nouveau, puis elle la recroisera et recommencera. C'était un véritable cercle vicieux dans lequel Lys s'était laissée prendre.

Puis la porte s'ouvrit. La rousse n'avait pas vraiment compris ce qui se passait mais ce qu'elle avait bien vu, ou avait bien cru voir, était une tête blanche ou grise, assez floue. Floue ? Ce devait sûrement être les effets notoires de la fatigue, en conclut-elle, mais nous ne lui dirons pas que ce serait plutôt de l'ébriété qu'il s'agirait. Cette grande silhouette referma la porte après son entrée. Ah ? Ce devait sûrement être quelqu'un, un gens. La troisième des Numbers s'avança et mit ses mains sur le visage de l'inconnu : une peau plutôt lisse et un nez fin. C'est ce qu'elle en retenu, juste avant de l'agripper par le bras et de l'obliger à s'asseoir, en face des deux filles qui se trouvaient désormais côte à côte. Car oui, Lys s'était rassise, les genoux levés et l'arrière-train posé à terre, normal, non ?

« Tu veux jouer ? » lança-t-elle au nouvel arrivant. « Je prends ça pour un oui ! » fit-elle rapidement, sans vouloir trop laisser le temps à l'autre de répondre. Puis, en se tournant vers Hikari, elle dit : « J'ai .. hmm .. ton gage ! »

Celle-ci se mit à quatre pattes, avança jusqu'au lit où était posé son sac, et en sortit une bouteille de chantilly. Qu'est-ce qu'elle pouvait adorer ça, la chantilly ! D'ailleurs, elle l'avait prise en espérant qu'Hikari aime ça aussi. Après tout, qui n'adorer pas ça ? Cette texture onctueuse et blanchâtre, ce goût subtil et frais lorsque cette 'mousse' fondait sur la langue. Ce qu'elle pouvait aimer ça ! C'est pourquoi elle se rapprocha à nouveau de l'inconnu, mit ses mains sur le polo qu'il portait et le lui enleva en le faisant glisser par le haut, laissant apercevoir un corps totalement bien fait. Elle lui sourit et le fit basculer en arrière, s'asseyant même sur le bas du ventre du jeune homme aux cheveux argentés.
Lys s'empara de la chantilly, qu'elle avait posé à côté pour réaliser cette petite acrobatie, puis retira la bouchon. Elle agita le récipient et pressa sur l'embout, faisant de vagues zigzags sur le torse de celui qu'elle avait un peu forcé et se releva.

« Hikari, tu dois lécher, touuute cette chantilly~ ♥ »

À pas un seul moment, Lys n'aurait cru qu'elle se trouvait en réalité du chef des Rioters, Gareki. À vrai dire, même si on lui avait sur le moment qui c'était, elle aurait largement oublié et aurait ri aux éclats, comme si un tel énergumène avait pu pénétrer dans l'enceinte réservée aux Numbers.

du tout

Tu veux jouer ? Je prends ça pour un oui !

J'ai .. hmm .. ton gage !

Hikari, tu dois lécher, touuute cette chantilly~ ♥

Voilà. ♥ J'ai tout léché. Et je t'en ait même pas laisser~

Au fait toi, tu t'appelles comment ?

Contenu sponsorisé, got it ?